Avant ou après un bon repas, impossible de se passer d'une bonne liqueur de nos montagnes produite par des artisans locaux ou les distillateurs qui ont gardé le savoir-faire traditionnel. Montagne-Vacances a dressé une liste de six apéritifs/digestifs les plus connus de nos montagnes (à rappeler que l'abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération). Bonne débustation !
Le génépi est une plante aromatique qui pousse exclusivement en montagne en haute altitude de juillet à septembre, principalement dans les Alpes sous une diversité d'espèces. Comme l'absinthe ou l'estragon, le génépifait parti de la famille des armoises connue depuis des siècles. Cette plante avait des bénéfices en luttant contre la fatigue, les problèmes digestifs et permettant de tonifier le corps. Dès le 19ème siècle, le génépi est distillé dans les Alpes puis commercialisé comme digestif avec seulement 2 ingrédients : le génépi et l'alcool minimum 50%. On le retrouve dans de nombreuses cartes de restaurant, dans les commerces en station de montagne. La liqueur de génépi est l'emblème de la gastronomie montagnarde. La cueillette individuelle est autorisée mais limitée à certains endroits, voire même interdite dans le Parc National de la Vanoise. Les connaisseurs ne révéleront jamais les endroits de cueillette au risque de voir débarquer une foule d'amateurs de génépi...
Autre liqueur emblématique des Alpes, la Chartreuse est reconnaissable par sa couleur verte. Elle est constituée de 130 plantes et fleurs, d'alcool et de sucre. Rien de plus. La Chartreuse est un massif montagneux entre Grenoble et Chambéry. Les premières trace d'un « elixir de longue vie » furent datées au 17ème siècle sans connaître réellement l'origine. Mais c'est au 18ème siècle que la fabrication est confiée aux moines du Monastère de la Grande Chartreuse afin d'en élaborer la recette définitive (qui reste encore aujourd'hui un mystère, seuls 2 moines chartreux en possèdent la connaissance) et d'en faire commercialisation. La formule actuelle (55°) est mise au point vers 1840 et connaît un fort succès local. Fabriquée depuis 2017 à Entre-Deux-Guiers en Isère, la Chartreuse est au même titre que le Génépi, un emblème des Alpes.
Comme son nom l'indique, cette liqueur de couleur ambre est produite au pied des Aravis en Haute-Savoie. Il existe plusieurs variante dans la recette mais la base est réalisée à partir de fleurs de montagne macérées dans de l'alcool, de l'Armagnac et de sucre (teneur en alcool de 40%). La liqueur des Aravis est surtout consommée en fin de repas après un copieux repas montagnard. On trouve son origine en 1878 quand un abbé confie sa recette à un membre de sa famille, un marchant de vin d'Annecy. La distillerie est ensuite implantée à La Clusaz, près très loin d'Annecy, et débute ainsi une production artisanale de liqueur des Aravis toujours en activité aujourd'hui. Cette liqueur fait la fierté de toute la Haute-Savoie.
Cette liqueur, qui signifie Étoile en basque, est inventée en 1906 à Hendaye par Joseph Grattau botaniste et pharmacien. Il s'est inspiré d'une vielle formule datant de 1835. La liqueur est fabriquée à base de 13 plantes des Pyrénées, d'épices, d'une macération de pruneaux et de brou de noix et elle est devenue l’élixir végétal présent sur toutes les bonnes tables du Pays Basque. Elle connaît vite un succès jusqu'aux années 70. On conseillait les consommateurs en vacances dans les montagnes des Pyrénées de rajouter de la neige pour la refroidir et faire resortir ses arômes. Aujourd'hui, elle peut être servie en cocktail ou en digestif et se présente sous deux formes : l'Izarra vert (40°) constituée de 16 plantes et l'Izarra jaune (40° aussi) composée de 13 plantes avec du miel et une macération dans l'alcool et l'Armagnac. Une liqueur avec du caractère, qui peut faire chavirer n'importe quel basque robuste.
Conçue initialement dans le Jura suisse le long de la rivière Suze au 19ème siècle, la liqueur d'origine est réalisée à partir de gentianes jaune (dont la moitié de racines sauvages) et de diverses plantes aromatiques macérées. C'est la gentiane qui lui donne cette couleur jaune très reconnaissable. A l'origine, un herboriste de la région aurait mis au point la formule de cette liqueur en la nommant « l'Or des Alpes » vendue à l'époque comme une eau-de-vie. Pour des questions de santé, l'herboriste ne pouvant plus la commercialiser vend sa formule à un distillateur français, Fernand Moureaux, qui décide de la produire à Maisons-Alfort. Commercialisée par la suite sous le nom de « Gentiane Suze », elle sera renommée « Suze » dès 1922. Elle deviendra ensuite un des emblèmes commerciaux du Tour de France dès 1933. Aujourd'hui, elle est produite à Thuir près de Perpignan.
Originaire du département du Doubs, la liqueur de sapin, comme son nom l'indique, est à base de bourgeons ou d'aiguilles de sapins (matières utilisées comme base médicinale au début du 20ème siècle) que l'on obtient par macération et/ou distillation. Produite pour la première fois en 1902 à Pontarlier par Armand Guy dont la famille aujourd'hui détient la vraie recette, la liqueur de sapin, nommée à l'époque « Vrai Sapin », était vendue dans des bouteilles en bois. Les plantes étaient récoltées principalement en juin dans les montagnes du Jura pour en faire un apéritif reconnaissable par sa couleur verte claire et qui se consomme très frais. Cette liqueur gagnera un fort succès suite à l'interdiction de consommer de la liqueur d'absinthe dès 1915 (l'absinthe était un apéritif très consommé en France à cette époque). De nos jours, il existe différentes liqueurs de sapin mais seule la famille d'Armand Guy détient la véritable recette de son elixir nommé aujourd'hui « Vert Sapin ». Les arômes si particulières de cette liqueur sont un appel au voyage dans les contrés boisées.
Dirigeant de Planet Voyages, j’ai acquis une expérience de 24 ans dans le domaine des vacances à la montagne en saison estivale. Je peux vous guider vers la meilleure destination et vous conseiller selon vos besoins et vos préférences.
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